was aus mir kommt

Das Problem der Welten

In welcher Welt man lebt, hängt nicht so sehr davon ab, wo man sich befindet, sondern mit welcher Geschwindigkeit man lebt. Ich sehe innerhalb einer festgelegten Zeit wohl gleichviel Neues, egal ob ich schnell oder langsam lebe. Aber was ich sehe, ist fundamental anders. Gehe ich eine Stunde spazieren, oder rase ich im Zug mit 300km/h durch die dieselbe Landschaft, sehe ich sie eben anders. Breite vs. Tiefe, high-level vs. details. Und immer ist es "meine" Welt, "die" Welt gibt es nicht, jedenfalls nicht für mich als Betrachter. Synchronisation zweier Welten findet nur bei Null-Geschwindigkeit statt, in Momenten zeitloser Nähe. Dann sind es die inneren Bilder, die in Bewegung kommen, sich beschleunigen, Energie freisetzen und zu einer gemeinsamen Welt verschmelzen.

 

von sturmfisch | 20.03.05, 17:26 | link me |    

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was aus mir kommt

1001 Tage

und gelegentliche Nächte waren es, die dieses Weblog haben entstehen lassen. Im Moment ist es ruhig hier, meine Gedanken, auch die aufgeschriebenen, zielen in einen andere Richtung. Und wenn das so bleibt, ist es auch gut so.

 

von sturmfisch | 08.02.05, 21:11 | link me |    

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was aus mir kommt

Un escalier vers le ciel

Des sièges dans le café. Je suis venu sous le soleil. Pas un nuage en vue, pas dans ma direction. Le ciel est dégagé. Je lis Simone De Beauvoir. Elle aussi a écrit sur le ciel : «…et toute l'Amérique à l'horizon ; moi je n'existe plus. Voilà. Je comprends ce que je suis venue chercher : cette plénitude qu'on ne connaît guère que dans l'enfance ou dans la première jeunesse lorsqu'on est aboli au profit d'autre chose que soi. […]Paris demeurait pour moi le cœur du monde ; je n'avais jamais tout fait quitté Paris, je restais installée en moi-même. Paris a perdu son hégémonie. Ce n'est pas seulement dans un pays étranger que j'ai atterri, mais dans un monde autre, un monde autonome, séparé ; je touche ce monde, il est là. […] Du coup me voilà délivrée du souci de cette entreprise monotone que j'appelle ma vie. Je ne suis que la conscience charmée à travers laquelle l'Objet souverain se dévoilera. » Puis il pleut. En ville aussi, le ciel et la mer s’aiment passionnément. Il fait trop froid pour une pluie d’été sur la peau. La lumière darde ses rayons, quelques secondes seulement. Ensuite, le jeu érotique de la pluie et du beau temps prend le dessus. Le monde est humide, le sol mouillé, les rues vides. Sur elles se reflète le vert, les arbres, mêlé au gris-rouge-bleu du ciel. Les couleurs aspirent l’air à fond, brillent dans leur contraste. Des filets d’eau coulent par des voies interdites, nettoient la poussière de la ville. De temps en temps, un égout se bouche. Pour un instant, l’asphalte se transforme en une fenêtre où l’horizon se reflète en bleu. Si je sautais dedans, est-ce que je m’envolerais vers le ciel ? L’air sent le ciel. Même l’escalier que je monte lentement y mène.

deutsche version

 

von sturmfisch | 07.07.04, 14:42 | link me |    

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